LA DANAIDE D'AUGUSTE RODIN
Créée en 1885 pour le projet « La Porte de l'Enfer » (commande de l'Etat suite à l'incendie criminel en 1871 de la Cour des Comptes, projet qui n'aboutira qu'à la réserve artistique d'Auguste Rodin puisque le projet de musée a été abandonné) elle fût agrandie et taillé dans le marbre en 1889. Elle reçut son titre inspiré de la légende grecque selon laquelle les cinquante filles du roi grec Danaos, appelées les Danaïdes, sont condamnées à remplir éternellement une jarre sans fond pour avoir tué leur époux le soir de leurs noces et ce sur ordre de leur père.
Rodin représente ici l'attitude caractéristique de la douleur en mettant en valeur la ligne du dos et de la nuque de la Danaïde. Il décrit le désespoir devant la stérilité et l'inanité de la tâche à laquelle les danaïdes sont condamnées. Epuisée, la Danaïde repose sa tête « comme un grand sanglot » sur son bras. Sa chevelure se confond avec l'eau qui s'écoule de sa jarre. Le corps féminin est poli de l'ivoire alors que le socle garde les traces du taillage. La silhouette est ainsi mise en valeur.
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