LA JOCONDE
La Joconde, fameux tableau de Léonard de Vinci, peint entre 1502 et 1506 mesurant 53cm sur 77cm, est exposée au Musée du Louvre à Paris. La Joconde représente le portrait d'une jeune femme sur fond d'un paysage montagneux aux horizons brumeux et lointains dans lequel se détache un chemin, une rivière et un pont de pierre. La femme porte une robe et un voile noir transparent sur la tête. Conformément à la mode de l'époque, elle n'a ni cils ni sourcils. Elle est assise sur un fauteuil dont le dossier apparaît à droite du tableau. La tête de la Joconde sépare le tableau en deux parties dans lesquelles l'horizon n'est pas au même niveau. Cette œuvre alimente autant de mythes que d'inspiration de part le regard, le sourire qu'elle dégage ainsi que par son mystérieux modèle.
MONNA LISA
Plusieurs hypothèses sont formulées concernant le modèle du tableau.
-
Lisa Maria Gherardini
Hypothèse de Giorgio Vasari : le modèle serait Lise del Giocondo, née Lisa Maria Gherardini en 1479 à Florence d'une famille modeste, qui s'est mariée à Francesco di Bartoloméo di Zanodi del Giocondo (rien que ça ! ) de 19 ans son aîné. Elle lui donna trois enfants. Le nom du tableau viendrait de « Madonna » (Madame) abrégé en « Monna » puis Lisa, le prénom du modèle. Hypothèse qui pourrait se fondé sur la découverte d'une édition de l’œuvre de Cicéron de 1503, alors propriété d'Augustino Vespucci, ami de Léonard de Vinci, qui aurait annoté une page de l'ouvrage indiquant que de Vinci aurait, à l'époque, trois tableaux en cours dont un portrait de Lisa del Giocondo. Francesco del Giocondo possédait une chapelle familiale tenue par les Servîtes de Marie (religieuses d'Italie) qui ont hébergé en 1501 Léonard, fils de Piero da Vinci qui fût le notaire de l'ordre. Léonard et Francesco aurait fait connaissance à cette époque. Francesco cherche un peintre pour réaliser un portrait de sa femme en 1503 : il engagera Léonard de Vinci. Francesco ne reçu jamais son tableau car de Vinci quitta Florence avant de l'achever.
-
Autoportrait
D'autres soumettent l'hypothèse d'un autoportrait de Léonard de Vinci version féminine comme pourrait l'attester les calques d'autoportraits de lui dans ses carnets de croquis et ceux de la Joconde : de façon superposée, les traits et proportions seraient les mêmes.
-
Ascendants
L'hypothèse que la Joconde serait un portrait de la mère de Léonard de Vinci a également était formulée.
-
Et si c'était un homme ?
Le peintre aurait laissé des indices : de minuscules lettres « L » et « S » dans les yeux de la Joconde. « L » pour Léonardo et « S » pour Salai, assistant de Léonard de Vinci qui aurait servi de modèle. Sophie Herfort (doctorante en sciences de l'art à l'université de Paris I considère que le portrait calqué de Salai montrerait beaucoup de traits physiques commun à celui de la
Joconde.
SOURIRE ET REGARD ENVOUTANT
MonnaLisa fascine artistes, visiteurs et historiens de part son sourire et son regard empli d'expressions. Ils constituent des éléments énigmatiques de l’œuvre qui ont largement contribué au développement du mythe de la Joconde. Son sourire est presque éteint et en même temps très présent. En le fixant directement, il semble disparaître pour réapparaître dès que le regard se porte sur un autre élément du tableau. Les jeux d'ombres sont parfaitement maîtrisés pour que ce sourire soit
troublant.
Pour certains, ce sourire proviendrait de la perte des dents du modèle. En effet, à cette époque l'hygiène dentaire laissait à désirer. Pour d'autres, il s'agit d'un sourire maternel, un sourire sous paralysie faciale et bien d'autres hypothèses encore...
Margaret Livingstone (neuroscientifique) émet l'hypothèse que le peintre a
volontairement créé une confusion entre la vision périphérique (espace) et la vision centrale (détail) afin de semer le trouble chez ceux qui contemplent Monna Lisa.
Quant au regard, on a l'impression qu'il suit le spectateur. Monna Lisa fixe un point au delà du spectateur ce qui créé une attraction entre la Joconde et son public.
ANALYSESTECHNIQUES
Le Conseil National de Recherches du Canada a dévoilé à Ottawa le
26 septembre 2006, que les résultats d'une étude réalisée grâce à un système de balayage laser en couleurs et 3D : Monna Lisa était enveloppée d'un voile de gaze fin et noir transparent porté à l'époque par les femmes enceintes ou venant de donner la vie. Ce détail n'avait jamais été observé avant car il était masqué par le vernis.
HISTORIQUE
-
Ancien régime
Léonard de Vinci commence le portrait en 1502 à Florence et l'achève au bout de quatre ans. Son œuvre ne le quittera jamais de son vivant. Il l'emporte à Amboise où François Ier en fera l'acquisition pour l'installer à Fontainebleau à la mort du peintre.
-
XIX° siècle
La Joconde regagne le Louvre en 1798 et se déplace à nouveau au Palais de Tuileries en 1800 sur ordre du Premier Consul Bonaparte, puis retourne au Louvre en 1804. En 1870, elle sera mise en sécurité dans les souterrains de l'Arsenal de Brest pour regagner le Louvre après la guerre franco-prusienne la même année.
-
Vol du tableau
Louis Béroud se rend au Louvre le 22 août 1911 afin de dresser un croquis de sa prochaine toile et trouve un grand vide à la place de la Joconde. Il alerte les gardiens qui vérifient si l’œuvre n'est pas dans un des ateliers du Louvre pour étude, mais non. La Joconde a bien été dérobée le 21 août 1911. Alphonse Bertillon chargé de l'enquête relèvera une empreinte sur la vitre et la
comparera aux empreintes de tout le personnel du musée mais en vain. Le poète Guillaume Apollinaire sera emprisonné quelques jours pour avoir un jour crié qu'il fallait brûler le Louvre ainsi que pour complicité de recel. Le vol fût revendiqué par toutes sortes de personnes afin de se faire de l'argent. Une récompense allant de 25 000 à 50 000 francs pour la restitution du tableau est
offerte.Le voleur était Vincenzo Peruggia, un vitrier qui avait participé aux travaux de mise sous verre de plus importants tableaux du musée. Il conservera la Joconde durant deux ans dans sa chambre parisienne. De retour en Italie, il propose de la vendre à un antiquaire de Florence, Alfredo Geri qui donnera l'alerte aux services de police le 10 décembre 1913. Peruggia fût arrêté et condamné à 18 mois de prison, la presse saluera son patriotisme.
La Joconde reviendra au Louvre le 4 septembre 1914 suite aux expos de
Rome et de Florence et sera placée sous surveillance accrue. A ce jour, on ne sait toujours pas pourquoi Peruggia a commis ce geste, malgré les hypothèses de patriotisme ou de manipulation pour les Allemands visant à déstabiliser la France à l'aube de la Première Guerre Mondiale. -
Guerres mondiales
En 1914 : mise en sécurité à Bordeaux puis Toulouse. Puis, retour au Louvre en 1918. En septembre 1938 : mise en sécurité on ne sait où puis retour au
Louvre (si vous avez des infos sur les lieux de mise en sécurité de cette époque contactez moi : lefevre_marion59@yahoo.fr). Enfin , 1945 : réinstallation au Louvre
-
Depuis 1960 :
En janvier 1963 : André Malraux expédie la Joconde aux États Unis
pour être exposée à la National Gallery de Washington. C'est le
Président Kennedy qui la recevra. Elle reste aux States pour un
exposition au Metropolitan Museum of Art de New York. Elle sera
admirée par 1,7 millions de visiteurs. Puis, en 1974 : exposition en Russie puis au Japon. Mars 2005 : elle bénéficie d'une sallespécialement aménagée pour elle au Louvre : la Salles des États. Puis, 2 août 2009 : une touriste russe lance une tasse de thé vide sur la vitre blindée qui protège le tableau, ne causant aucuns dommages.
LA JOCONDE : SOURCE D'INSPIRATION
Dès le XVI° siècle, le Joconde inspire de nombreux peintres. D'innombrables copies plus ou moins fidèles seront réalisées dans le monde entier. En 1515, Salai (assistant de Léonard de Vinci) réalisera un portrait de femme nue nommée Monna Vanna, à ce jour conservée au musée de l'Ermitage à Saint Saint-Pétersbourg. Salvador Dalí affublera Monna Lisa d'une moustache au XX° siècle. Daniel Bruet, sculpteur, réalisera grandeur nature le buste de Monna Lisa.
Elle inspirera aussi des cinéastes comme Michel Deville : « on a volé la Joconde » en 1966 dans lequel un voleur subtilise la Joconde et croise une femme de chambre qui est le sosie de Monna Lisa. Ou encore Mike New-look « Le sourire de Monna Lisa » en 2004 dans lequel en 1950, un professeur (Julia Roberts) d'histoire de l'art dans une université féminine va convaincre et inspirer ses élèves d'avoir le courage de se battre pour avoir l'existence qu'elles aimeraient avoir.
Inscrivez-vous au blog
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 12 autres membres